capricorne

CAPRICORNES

Nuisances et lutte : Le capricorne des maisons est l’insecte à larves xylophages le plus répandu et le plus dégradant pour les charpentes d’essences résineuses des habitations. Les dégâts peuvent être considérables, et aller au plus profond des pièces de bois, engendrant ainsi des pertes de résistance mécanique très graves, provoquant l’affaissement de la toiture.

Les charpentes de type fermette récentes en bois résineux sont particulièrement vulnérables. Mais si on ne construit pas ni avec l’aubier des résineux, ni avec des bois blancs, on ne doit pas le craindre.

Il est impératif de traiter les bois préventivement par injection sous haute pression dans le cas de constructions de plus de 10 ans, dont le traitement initial par bain d’imprégnation n’est plus efficace, pour éviter une contamination du capricorne qui pourrait altérer rapidement la solidité de la charpente.

Un traitement curatif existe, par injection sous haute pression, pour stopper l’infestation du parasite et éviter toute nouvelle ré-infestation des bois.

l’ adulte : Mesure 10 à 20 mm, le capricorne est de couleur noire, parfois brune, voire grisâtre, et sur l’insecte récemment éclos, la tête et les marges du thorax apparaissent grises et duveteuses du fait d’une pilosité assez abondante. Les critères qui permettent d’identifier l’insecte à coup sûr sont les 2 tubercules thoraciques, toujours noirs et luisants, ainsi que les fascies plus ou moins grises et marquées des élytres

capricorne

l ‘Hylotrupes bajulus, ou  » Capricorne des maisons »

(groupe; femelle; détail des tubercules thoraciques)

  la larve

Le capricorne des maisons

vue ventrale tête et mandibules

Elle atteint 25 à 30 mm, avec une zone céphalique un peu plus élargie et différenciée.

 

les dégâts

le-capricorne-des-maisons-aspects-des-degats

Le morceau de chevron ci-dessus illustre la propension des larves à creuser leurs galeries dans le fil du bois, en affleurant la surface, mais sans jamais la percer. L’épaisseur de la couche résiduelle est souvent de l’ordre du 1/2 mm, voire moins encore, et vu de l’extérieur le bois paraît donc parfaitement sain et intact, exactement comme pour les termites

Détection / prévention

Les trous de sorties précités sont bien sûr un excellent indice, mais ils ne sont jamais nombreux, et pas forcément visibles (masqués par l’isolation par exemple). La découverte de l’insecte, mort ou vivant, est elle aussi possible, mais non moins aléatoire, d’autant que la bestiole n’est pas bien grosse. Dans le même esprit la découverte de « sciure » doit inciter à y regarder de près car il n’est pas rare que son compactage dans les galeries très superficielles fende la pellicule de bois résiduelle, d’où un écoulement révélateur. A noter au passage que toute boursouflure du bois, même très localisée, est pour le moins suspecte, et qu’un sondage s’impose (pointe de couteau, ou lame de petit tournevis par exemple).

En pratique les choses sont généralement moins simples car bien souvent les greniers ou les combles sont aménagés, et il s’ensuit qu’une grande partie de la charpente s’en trouve inaccessible, sauf à découvrir. Le cas échéant, et en cas d’attaque notoire avérée, la note atteint alors des sommets, du moins en regard de locaux et charpentes aisément accessibles.

Traitements

Bien souvent le mal se découvre quand il est fait, et l’intervention s’impose. Sauf en cas d’attaques très ponctuelles le traitement n’est pas vraiment à la portée du bricoleur, d’autant que la toxicité des produits nécessite d’évidentes précautions. Mieux vaut donc en référer à des spécialistes