blatte

Blattes

Les blattes et les termites appartiennent à l’ordre des blattoptères (Blattodea). La classification de ces groupes est encore sujette à différentes hypothèses.

La blatte est aussi appelée cafard ou cancrelat en Europe, coquerelle au Québec et ravet aux Antilles. Ces insectes sont considérés comme nuisibles à cause des mœurs de certaines de ses espèces.

Les espèces dites nuisibles sont synanthropes et on les retrouve principalement dans les cuisines où elles se nourrissent.

Les quelque 4 600 espèces réparties à travers le monde et elles varient en forme, en couleur et en taille. Leur apparition sur Terre date de près 355 millions d’années.

Description

Les blattes sont généralement des insectes assez grands. Leur taille peut varier de quelques millimètres à près de 100 mm chez les grosses espèces

La tête porte de longues et fines antennes formées d’un grand nombre d’articles. Ils ont de grands yeux composés. Les pièces buccales sont de type broyeur et elles se retrouvent à l’avant de la tête.

Le thorax est recouvert à l’avant par le pronotum. La majorité des espèces possèdent deux paires d’ailes et certaines espèces sont capables de s’envoler très rapidement. On retrouve aussi des espèces qui n’ont pas d’ailes ou encore des ailes de taille réduite. Chez les espèces ailées, les ailes antérieures, appelées tégmines, sont opaques et coriaces. Elles protègent les ailes postérieures. Ces dernières sont plus délicates et transparentes.

Leur corps a une forme ovale, aplatie dorso-ventralement. L’abdomen possède dix segments et à son extrémité, on retrouve les cerques, deux appendices sensoriels. La plupart des coquerelles sont de couleur brune ou noire cependant certaines présentent des couleurs vives et des motifs.

LES LARVES Les nymphes sont d’abord de coloration blanchâtre et translucide à l’émergence. Après quelques heures, ils deviennent plus foncés. La durée du développement est variable d’une espèce à l’autre et dépend des conditions environnementales. Elle est généralement lente et peut prendre quelques mois à plus d’un an.

Reproduction et développement

Oothèque de blatteLes membres de cet ordre ont un développement hémimétabole qui se compose en trois étapes principales : l’œuf, la nymphe et l’adulte. La nymphe est relativement similaire à l’adulte. Elle est cependant plus petite, ses ailes ne sont pas développées et ses organes sexuels ne sont pas encore à maturité. Dans certaines cas, elles ont une coloration différente des adultes. Au cours de sa croissance, elles ressembleront de plus en plus à l’adulte et c’est à leur dernière mue, que les ailes finissent par se déployer complètement (chez les espèces à longues ailes).

Les cafards femelles émettent des phéromones pour attirer les mâles. Chez certaines espèces, les mâles pratiquent une parade nuptiale qui se compose par une série de mouvements des appendices et par la création de son par stridulation. À l’accouplement, le mâle et la femelle sont inversés et les pièces génitales sont en contact direct. Certaines espèces sont connues pour pratiquer la reproduction par parthénogenèse

Certaines espèces de blattes, comme Gromphadorhina portensa, sont ovovivipares

Selon les espèces, la femelle peut pondre une oothèque pouvant contenir en moyenne entre 12 à 25 œufs. Chez la blatte germanique (Blattella germanica) , la femelle peut pondre entre 3 et 6 oothèques et chacune d’elles peut contenir jusqu’à 50 œufs. L’incubation est variable selon l’espèce et les conditions environnementales. Chez certaines espèces, la femelle dépose l’oothèque directement sur le substrat ou le cache à l’intérieur d’une crevasse. D’autres le portent sous leur abdomen à l’aide de leurs pattes jusqu’à l’éclosion des œufs. On retrouve également des espèces qui pratiquent l’ovoviviparité. Ces blattes incubent l’oothèque à l’intérieur de leur abdomen jusqu’à l’émergence des petits. Chez Blattodea, le genre Diploptera est le seul connu à pratiquer la viviparité.

Les nymphes sont d’abord de coloration blanchâtre et translucide à l’émergence. Après quelques heures, ils deviennent plus foncés. La durée du développement est variable d’une espèce à l’autre et dépend des conditions environnementales. Elle est généralement lente et peut prendre quelques mois à plus d’un an. En laboratoire, les adultes de certaines espèces ont survécu pendant près de quatre ans.

Comportements

Répartition et habitats

Groupe d’Eublaberus distanti dans une grotte

Les blattes peuplent presque tous les habitats terrestres et elles sont largement distribuées à travers le monde. Les espèces nuisibles sont capables de s’adapter à une multitude d’habitats mais ils préfèrent la chaleur retrouvée dans les habitations.

Alimentation

Les blattes sont généralement omnivores cependant on retrouve des espèces strictement xylophages, comme le genre Cryptocercus. Les espèces xylophages ne sont pas capables de digérer le bois en raison des toxines présentes dans celui-ci. Ils utilisent donc des relations simbiotiques avec divers protozoaires et avec des bactéries pour extraire les éléments nutritifs.

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Espèces nuisibles

Blattodea germanica est considérée comme l’une des espèces de blattes les plus nuisibles

Au total, moins de 1% des espèces connues de blattes interagissent avec l’homme et peuvent être réellement considérées comme des indésirables. Seulement 4 ou 5 espèces sont considérées comme nuisibles à l’échelle mondiale. Par ordre d’importance, on retrouve la blatte germanique (Blattella germanica), la blatte orientale (Blatta orientalis), la blatte américaine (Periplaneta americana) et la blatte à bande brune (Supella longipalpa).

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Les espèces nuisibles qui se retrouvent dans les habitations se nourrissent des différents aliments qu’ils peuvent trouver. Ils peuvent devenir très nombreux et dégager une odeur nauséabonde13. Ils peuvent également être porteurs de microbes et provoquer des allergies chez l’homme.

TRAITEMENT

Les blattes ont une très forte capacité d’adaptation, et s’accoutument de génération en génération aux différents poisons proposés par l’humain pour ses repas. Certains pièges utilisent les phéromones de la femelle pour attirer les blattes mâles.

Capacités rustiques

Les blattes sont très résistantes, y compris à des doses de radiations mortelles pour l’homme. En effet , les blattes ont une résistance aux radiations beaucoup plus élevée que les vertébrés. Leur dose létale peut être jusqu’à quinze fois plus élevée que celle de l’homme.

Les blattes sont capables de rester actives pendant plus d’un mois sans nourriture et elles sont capables de survivre sur des ressources limitées, comme en s’alimentant de la colle à l’arrière des timbres-poste.

Certaines peuvent être émergées sous l’eau pendant plus de 30 minutes et survivre.

Ennemis naturels

Ampulex compressa est une guêpe prédatrice de blatte

Parmi les nombreux parasites et prédateurs de cafards, quelques-uns se sont révélés être très efficaces pour lutter contre les espèces indésirables. Certaines espèces de guêpes de la famille