guepe

Les Guêpes

(Hyménoptères Vespidae)

Les guêpes sont des Hyménoptères, insectes dotés de 4 ailes membraneuses transparentes.  les postérieures sont réduites, et couplées aux antérieures par une structure dotée de crochets (le rétinacle).

Le développement !

Chaque alvéole reçoit un oeuf, lequel donnera une larvule, puis une larve apode qui finira par totalement « remplir » la cellule. Au terme de sa croissance, la larve va user de glandes séricigènes pour tisser un opercule hémisphérique, lequel viendra chapeauter la cellule (ci-dessous). La larve se transformera ensuite en nymphe, puis ultérieurement en insecte dit parfait, à l’occasoin d’une mue qualifiée d’imaginale. Après un temps de maturation , le jeune adulte ou imago va perforer l’opercule, s’extraire de sa logette, et mener la vie qui lui est dévolue au sein de la colonie.

 

larves à divers stades, et cellules operculées

Les larves sont nourries « à la becquée » par les ouvrières, lesquelles régurgitent un broyat d’insectes, agrémenté pour certaines espèces de produits sucrés, issus de fruits par exemple. A noter que les larves peuvent en quelque sorte « rentrer la tête dans les épaules », ce qui génère un repli sous-jacent, sorte de réceptacle où la becquée pourra trouver place le temps d’être entièrement consommée.

 

 

de gauche à droite: oeufs; panel de larves à divers stades de développement; larve à terme

 

de gauche à droite: tête de larve; mise en évidence du « réceptacle à becquées »; jeune nymphe.

 

à gauche: nymphe à « mi-parcours » de sa maturation; à droite: nymphe à terme

 

L’aiguillon !

Comme chez tout insecte doté d’un aiguillon, ce dernier est en relation avec une glande à venin, et la principale caractéristique de celui des Vespidae (et donc des guêpes et frelons) est d’être lisse (ci-dessous). Il s’ensuit que le « dard » ne reste pas dans les chairs, et que ces insectes peuvent piquer et repiquer à volonté.

 

aiguillon de frelon (Vespa crabro), in situ, et isolé

Les guêpes sont des Hyménoptères, insectes dotés de 4 ailes membraneuses transparentes.  les postérieures sont réduites, et couplées aux antérieures par une structure dotée de crochets (le rétinacle).

Au plan de la nourriture toutes les guêpes sont fondamentalement carnassières, et pour l’essentiel insectivores. Elles détruisent une quantité considérable de mouches, moustiques, chenilles, et larves diverses (entre autres insectes).

Certaines espèces, comme les guêpes communes et germaniques (Vespula vulgaris & germanica) sont cependant plus éclectiques, et elles visitent volontiers l’ombellifère, mais aussi l’étal du boucher ou la vitrine du pâtissier. Leur notoire attraction pour tout ce qui est sucré fait qu’elles peuvent s’avérer nuisibles aux productions fruitières

Guêpes et frelons relèvent de la Famille des Vespidae, et la faune européenne comporte une grosse vingtaine d’espèces. Bon nombre d’entre-elles vivent en France, et la plupart sont morphologiquement très ressemblantes. Les Vespidae sont des insectes dits sociaux, et leurs colonies comportent des mâles, des femelles, et des ouvrières, le tout vivant au sein de nids organisés dénommés « guêpiers ».

Ces derniers sont réalisés à partir d’une véritable pâte à papier, élaborée à partir d’un amalgame de fibres de bois triturées et de « salive ». Le plus souvent il s’agit de bois secs et partiellement dégradés, mais l’écorce de jeunes rameaux peut parfois s’y ajouter. Ces nids sont plus ou moins volumineux, mais aussi diversement agencés et situés.

Chez certaines espèces on observe une relative standardisation structurelle et spatiale, mais d’autres peuvent s’installer quasiment n’importe où, le nid occupant tout ou partie du volume disponible, tout en épousant les formes du support.

Typiquement un guêpier est constitué d’un ensemble de cellules parfaitement hexagonales, et jointives (ci-dessous), formant une ou plusieurs strates horizontales. Dans ce dernier cas les « rayons » ou « gâteaux » ainsi formés sont reliés entre eux par des piliers de soutènement, et le tout est englobé dans une enveloppe multicouches, à la fois protectrice et isolante, dotée d’un orifice d’accès.

 

la très remarquable et parfaite « hexagonalité » des cellules.

Quelques types de nids

A titre d’exemple le nid de la guêpe germanique (Vespula germanica) est souterrain, souvent très volumineux, et il peut comporter plusieurs milliers d’individus, voire des dizaines de milliers. A l’inverse celui des guêpes du genre Polistes est toujours aérien, de très petite taille, et relié au support par un pédicule. En outre il abrite souvent moins d’une ou deux dizaines d’occupants, et comporte toujours un seul niveau de cellules. Dans le même esprit ces dernières sont toujours exposées à l’air libre chez les Polistes, alors qu’une enveloppe extérieure englobe la totalité du nid chez les autres Vespidae. A noter enfin que certaines espèces de guêpes se conduisent en véritables parasites, puisqu’elles pondent dans le nid d’autrui, à l’instar du bien connu « coucou ». A l’occasion elles peuvent même tuer la reine et en quelque sorte s’approprier les ouvrières!

 

à gauche: très gros nid de guêpe souterrain (réf. triple décimètre)

au centre: gros nid de guêpes avec strates bien différenciées et intactes.

à droite: nid de polistes. Remarquer la très petite taille (allumette), et le pédoncule le supportant (flèche).